Voir Venise et mourir...

... paraît-il!

Je suis là pour témoigner que ce n'est pas vrai… Pour moi, c'est même le contraire: "ne pas voir Venise, c'est mourir"!

Autant vous le dire tout de suite, je suis fou amoureux de cette ville. En plus des séjours purement touristiques, j'ai eu la chance d'y "travailler" (enfin... tout est relatif!) un mois en tant que guide touristique, en août 2003, et depuis, je ne me lasse pas d'y retourner.

Cette page regroupe donc une sélection de photos de tous mes voyages dans la ville flottante, réalisés entre 1999 et 2006. Les images les plus anciennes ont été scannées, ce qui explique leur plus faible qualité.

Comme d'habitude, je n'ai pas la prétention (ni l'envie!) de remplacer les guides touristiques. Je veux simplement vous montrer "ma" Venise, en donnant au passage quelques "trucs" toujours bons à savoir que j'ai pu découvrir au fur et à mesure. Autant se faire passer les bonnes infos!

Tout a été dit sur cette ville hors du commun, et il est difficile de ne pas tomber dans les clichés les plus bateaux (remarquez, à Venise…) en en parlant.

Les photos de cette page sont connues de tous. Venise doit d’ailleurs être une des rares villes au monde à être reconnue sur des photos même par ceux qui n’y sont jamais allés. C’est dire l’aura (et non l’eau – rats, deux éléments plutôt "envahissants" à Venise !) qui entoure cette ville. A propos de rats, savez-vous qu'à Venise, il y en a en moyenne cinq par habitants? (ou comment cassez un mythe…)

Pour vous y rendre, je ne saurais que vous conseiller le train. Pour des raison financières, déjà (les parkings à l'entrée sont hors de prix), mais surtout pour le charme que constitue l'arrivée en train dans cette ville. Après avoir traversé le Ponte della Libertà (photo de gauche), la gare-terminus de Santa Lucia - attention, Mestre est sur le continent - vous plonge directement dans la carte postale : eau, gondoles, et palais superbes vous attendent dès la sortie du train. La première fois, c'est vraiment impressionant...



Alors ne vous laissez pas impressioner par la masse des touristes qui ont choisi le même jour que vous pour aller à Venise. Il existe dans cette ville un phénomène tout à fait étonnant (propre aux grandes villes touristiques): la « concentration touristique ». C’est-à-dire que tous les lieux incontournables de la ville (place et basilique St Marc, pont du Rialto, etc.) sont en permanence noirs de monde, alors que le reste de la ville - et souvent il suffit de s'éloigner de quelques rues à peine - est quasiment désert, et ce même en plein été.

C’est d’ailleurs dans ces endroits-là que vous pourrez tenter d’apercevoir quelques scènes de la vie quotidienne des – rares – vénitiens étant restés. Et là, le charme joue vraiment, croyez-moi…

Photo de droite: sortie de la gare de Santa Lucia (dommage qu'une touriste blonde - vénitienne, pour l'occasion - se soit mise en plein milieu de ma photo...).

Donc n’abandonnez pas pour autant votre projet de balade romantique main dans la main et seuls au monde...

Pour moi, Venise est un décor. La métaphore théâtrale se file aisément, mais une vaste commedia dell’arte semble s’y jouer chaque jour. Les personnages principaux ? Les touristes, les pigeons (souvent interchangeables…), et les commerçants. Tous interdépendants les uns des autres d’ailleurs !

Et ce qui fascinant dans cette ville, c’est que tout le monde y est finalement autant spectateur qu’acteur : en allant à Venise, on ne cherche pas la population locale, les coutumes, ou le folklore (on aurait d’ailleurs bien du mal à trouver tout ça !), mais on s’attendrit devant les gosses qui jouent avec les pigeons sur la place St Marc, les jeunes tourtereaux qui s’embrassent au détour d’un canal, ou les couples plus âgés qui peuvent se payer le luxe de faire un tour de gondole (à 80€ les 20 minutes, le mot luxe paraît bien faible…). Les touristes regardent les touristes… c'est une "mise en abyme touristique!".

Un dernier conseil avant la route: contrairement à une idée reçue, Venise est une ville grande! Très grande!

A titre d'exemple, en cumulant tous mes séjours vénitiens, j'ai dû y passer plus de trois mois. Et bien figurez-vous que je n'ai toujours pas tout vu, et que chaque visite me réserve bien des surprises...

Vues du Campanile de la place St Marc (2003)